J’ai hâte de revoir la mer,
ou les poissons tchatent avec les chattes de gouttière
J’ai hâte de sortir de l’hiver
où rien n’est clair, tout désespère
J’ai hâte à quatre pattes s’il le faut,
de gravir seul le chemin pour une vue au bord de l’eau

 

Je materai tel un matelot,
les filles du port, les plus beaux lots, les beaux lolos
Les sirènes qui m’entrainent
au fond d’un lit ou au bord d’une crique à Bali
Avec les aurores boréales en escale, en décor,
sur les lieux de nos interdits

 

J’ai hâte tel un Fred Astaire,
où un prospère primate d’arriver à toi sec ou moite
J’ai hâte au milieu de nulle part
de naître autre part, échec et mat
J’ai hâte d’avancer crescendo,
ma maison sur le dos à Caracas ou Bornéo
Je materai avec entrain
les arrières trains des donzelles des pucelles et des boudins

 

Des sirènes qui m’entrainent
au fond d’un lit ou au bord d’une crique à Bali
Avec les aurores boréales en escale, en décor,
sur les lieux de nos interdits

 

J’ai hâte de faire comme le grand Jacques Prendre
mes clics et mes clacs, vers la terre promise des îles Marquises
J’ai hâte de franchir le cap,
choisir le pack exclusif en bateau ou en kayak
J’ai hâte, attention attends-toi
à du changement, du bouleversement, du chamboulement
Je materai ceux qui n’ont pas
de respect pour toi, ma nana des Antilles ou de Baya

 

Ma sirène qui m’entraine au fond d’un lit ou au bord d’une crique à Bali
Avec les aurores boréales en escale, en décor,
sur les lieux de nos interdits.

 

François Fraisse