Il monte, il monte, au sommet des nuages,
Grimpe dans un new world moins sauvage
Un autre monde inaccessible ou presque,
Et visible dans la nuit
D’la haut, d’la haut,
Avec son fiston, l’Mano
Il trinque à la santé d’Charlie
Mourir pour des idées c’est lui,
Avec des milliers de dessins,
Caricatures, croquis de collégien
C’est l’extase, sur un air de jazz,
Du haut d’son nuage où il dessine encore
Charb, Wolinski et consorts
L’ont rejoint dans ce beau décor
Les beaufs, Les beaufs,
Il prenait un malin plaisir
A s’en moquer d’un coup de crayon
Ce souvenir d’un précieux maillon,
Grand artisan et défenseur
De notre liberté d’expression
Il voulait juste dénoncer vraiment
Et mettre un grand coup de pied dans
La fourmilière des corrompus,
Des lâches qui sans relâche nous tuent
Il, il, s’fichait pas mal des religions,
Affichait juste ses opinions
Pas d’prières nations ni frontières, fier,
Il a fait face à son destin
Toujours, toujours il incarnait avec humour,
Le mot courage, le mot sourire
Avec cette putain d’envie d’vivre
Une vie meilleure sans guerre enfin
Hé ! Jubile sur un air de swing,
Croque avec malice ton p’tit monde
Grand Duduche inonde nous le ciel
De tes oeuvres à jamais éternelles
Heureux, heureux
D’avoir transmis une vocation
A cette nouvelle génération
Une relève prometteuse
De jeunes artistes bourrés de talent,
Qui d’leurs crayons continueront
A vouloir juste dénoncer vraiment
Et mettre un grand coup de pied dans
La fourmilière des corrompus,
Des lâches qui sans relâche nous tuent
De là-haut il poursuit sa quête,
L’univers l’entend uni vers l’homme
Il nous dit :
Descendez donc de vot’ piédestal,
Pour une escale, une escapade
Une escapade, vers l’esplanade de l’espoir
Ils voulaient juste dénoncer vraiment,
Il voulait juste dénoncer vraiment
De là-haut il vomit sa colère contre ces loups,
Contre ces fous, contre ces loups
Je pense bien à vous,
Fils de Dubout, flics mis en joue,
Enfants du monde, enfants du monde,
Enfants du monde… morts pour rien du tout,
Alors comme eux, restons debout.
François Fraisse