Noyé d’alcool et de somnifères
La mort me frôle six pieds sous terre
J’écoute ta voix sur l’répondeur
Une dernière fois sans doute,
Pour une toute dernière heure
Car vois-tu, le coup de poignard dans le dos
Qu’ tu m’as donné en me quittant
Me tue, vois-tu à petit feu

Souffrir en silence ça m’ déplait pas
J’m’en fous pas mal de crever d’amour, las
Je ne suis plus rien, je ne suis plus le même
J’ai l’impression que plus personne ne m’aime
Emmuré dans ma solitude
Qui devient une sale habitude
Je me tue, vois-tu à petit feu

Prostré devant la cheminée
Où les braises s’endorment à mes cotés
Avant qu’elles deviennent des cendres
Elles semblent me dire d’attendre
Dois-je alors plier mes bagages ?
Et partir à la fleur de l’âge
Je me tue, j’me tue vois-tu à petit feu

Non, J’vais pas me balancer comme ça
Il faut que j ‘arrête mon cinéma
Un volcan en moi se réveille
Je n’ai plus peur, je n’ai plus sommeil
Je veux recommencer ma vie
Sans foi, mille fois j’ai bien compris
Tu m’as tué à petit feu

Tu m’as surtout ouvert les yeux
J’t’oublie désormais à grand feu
J’ai trouvé un ultime amour
Non, non, je n’ai plus le souffle court
Tel un élixir de plaisir
Elle m’allume par son sourire
Et me tuera un jour, peut-être, à petit…feu

François Fraisse